La filière bovine est directement concernée par les conséquences du changement climatique (la résilience des systèmes devient une priorité pour de nombreux éleveurs). De nombreux travaux d’expérimentation visant à s’adapter à ce contexte sont réalisés à diverses échelles et par un public très large. En effet, au-delà des programmes expérimentaux conduits par des collectifs (GoPapsaal, CapLait, Pôle laitier Régional, Cap Proteines, BEEFALIM 2020…), certains agriculteurs expérimentent eux-mêmes de nouvelles pratiques et conduites de système, à leur échelle. Il semble essentiel que d’une part, les travaux collectifs de programmes expérimentaux soient diffusés largement aux éleveurs et conseillers et que d’autre part, les essais qui sont réalisés individuellement par les agriculteurs soient identifiés et partagés au plus grand nombre.
Les années 2020 et 2021 ont été marquées par les crises sanitaires successives qui ont nettement réduit les liens sociaux. Le monde agricole et en particulier de l’élevage n’a pas fait exception à cela. En effet, les rendez-vous habituels ou exceptionnels ont subi de multiples annulations. Ceci a contribué au sentiment d’isolement partagé par de nombreux éleveurs pour qui le manque d’échanges entre pairs se fait ressentir. Aussi pouvons-nous souligner que la transition et l’alternance du numérique a été largement amplifiée durant cette période épidémique. Les canaux numériques, bien que déjà plébiscités par un public plus jeune, ont été adoptés par des générations qui étaient jusqu’alors peu habituées à cela. Ce moyen de communication permet aujourd’hui de toucher un public large et diversifié. Il permet aussi, via des enregistrements et des rediffusions, la prise de connaissance de certains événements auxquels des contraintes avaient rendu impossible la présence physique.
Dans ce contexte, la Chambre Régionale et ses partenaires ont construit deux projets de communication et de diffusion visant à répondre aux problématiques actuelles :
Les bouleversements climatiques, économiques et environnementaux sont autant de défis que les agriculteurs doivent relever. Pour cela, il est nécessaire de s'adapter et de faire évoluer les systèmes d’exploitation.
Afin d'accompagner dans ces évolutions, divers organismes tels que les chambres d’agriculture et les structures partenaires de l’élevage conduisent des travaux de recherche pour tester de nouvelles solutions.
Les journées laitières permettent de diffuser les résultats de ces travaux afin de les porter à connaissance du plus grand nombre.
Ces journées sont d’abord et avant tout organisées pour les éleveurs laitiers de notre région. Cependant, nous y recevrons également des étudiants en formation agricole car il est important que les jeunes générations soient aussi informées des travaux menés et des résultats qui en sont issus. Enfin, au-delà des conseillers qui ont travaillé à leur préparation, les journées sont aussi ouvertes à l’ensemble des conseillers agricoles régionaux.
Les bouleversements climatiques, économiques et environnementaux sont autant de défis que nous, agriculteurs, devons relever. Pour cela, il est nécessaire que l’on s’adapte sans cesse et que l’on fasse évoluer nos systèmes d’exploitation.
Afin de nous accompagner dans ces évolutions, divers organismes tels que les chambres d’agriculture et les structures partenaires de l’élevage conduisent des travaux de recherche pour tester de nouvelles solutions.
Les journées laitières permettent de diffuser les résultats de ces travaux afin de les porter à connaissance du plus grand nombre.
Les équipes techniques de préparation se sont attachées à proposer, en plus des sujets communs, des sujets adaptés aux problématiques locales des cinq journées.
La matinée a été consacrée à la présentation de résultats d’essais sur le soja toasté, les méteils, le sorgho, de témoignages d’éleveurs qui ont mis en place des adaptations au sein de leurs exploitations et enfin, de thématiques plus locales.
Afin que cette journée soit riche en échanges et partage d’expériences, l’après-midi a été consacrée à des ateliers animés par les techniciens. Ils traiteront des thèmes suivants : gestion du pâturage et mesures d’herbe, affouragement et intercultures, adaptation et ventilation du bâtiment.
Une première journée à l’automne a permis de visiter les parcelles des essais agronomiques avant récoltes comparant les nouvelles variétés de sorghos monocoupes à un maïs témoin et des cultures de dérobées d’été, de présenter les enseignements des essais agronomiques conduits en 2021 sur ces mêmes produits, et de partager les résultats de 3 années d’essais zootechniques sur l’usage des dérobées estivales pour l’alimentation hivernale de génisses d’élevage (Programme PAPSAAL et Cap Protéines). Un cocktail d’essais permettant d’amener des leviers d’adaptations sur les questions de l’autonomie des systèmes d’élevage dans le contexte du changement climatique.
Une seconde journée en début d’hiver a permis de présenter les stabulations équipées d’auges peseuses pour partager les enseignements acquis en matière d’alimentation en engraissement grâce à ces dispositifs.
Les enseignements du programme BEEFALIM 2020 (CASDAR EFFI J) sur le sujet de la connaissance de l’efficacité alimentaire individuelle des bovins et des liens avec les régimes alimentaires et de la génétique des ascendants ont permis de revenir sur ces résultats récents et les perspectives à venir en matière de sélection animal sur les domaines de l’efficience et de la réponse aux attentes sociétales.
Un second thème a été abordé sur le choix variétal de maïs ensilage en termes d’adaptation au climat et de souplesse de récolte pour réaliser de bonnes performances en engraissement. Une présentation des travaux lancés depuis un an dans le cadre d’un programme national sur la production d’animaux jeunes finis à base d’herbe en réponse aux attentes filières a également été présenté à cette occasion.
Une visite des lots d’animaux en cours d’engraissement et la présentation des premiers résultats issus de ces travaux a donné aux visiteurs un panel large de régimes alimentaires testés et leurs intérêts pour les éleveurs.
Chaque département partenaire a organisé une rencontre entre les agriculteurs chez qui les mesures d’herbe sont réalisées. Au cours de ces rencontres, les techniciens présents ont incité les éleveurs à débriefer la campagne écoulée en termes de valorisation de l’herbe, échanger sur les pratiques des uns et des autres, leurs propres essais ; et sur la façon dont ils perçoivent la météo de l’herbe et les médias utilisés.
Sur cette base d’échanges synthétisée, une rencontre régionale sous forme de webinaire a été organisée afin de :
Cette action a valorisé l’expérience d’un groupe d’éleveurs de vaches charolaises qui est suivi depuis maintenant trois ans. Leurs témoignages ont permis de diffuser les conditions de réussite de l’engraissement à l’herbe via la pratique du pâturage tournant et ainsi aider à mettre en place cette pratique chez des éleveurs novices.
Dans un premier temps, sept éleveurs ont partagé leur expérience dans une vidéo. Ces témoignages sont disponibles sur la chaîne youtube de la Chambre Régionale :
Visionner les témoignages des éleveurs
Dans un second temps, l’ensemble des techniciens a proposé un webinaire à destination d’éleveurs mais également de techniciens en région ou hors région afin de partager largement les enseignements et les conditions de réussite de la pratique du pâturage tournant pour engraisser les bovins. Ce webinaire a réuni une cinquantaine de participants :
Visionner le replay du webinaire